Lentement je m'affale sur le siège
La lumière agonise sur l'écran
Je me cramponne à tout ces pauvres gens
Tout ceux qui paient pour être pris au piège
Et marchez vers eux, vers eux mes frères
les cinémas endormis qui pellettent les nuages dans nos têtes
Milles fois la même histoire
elle grandit les hommes à grands coups de boîte noire
Les yeux grands ouverts sur la toile, la main sur le pouls du fric
Toujours plus loin du coeur jusqu'à la dernière réplique
Et marchez vers eux, vers eux mes frères
les cinémas endormis qui pellettent les nuages dans nos têtes
Le projectionniste tranquillement s'endort
Ses paupières sont lourdes
comme des boulets d'ivoires
Une grande question demeure : qui aime se faire avoir?
Qui observe la bobine quand toute la salle et noire?
Lentement, le cinéma brûle
Les flammes dansent sur le plancher
Personne ne se réveille au cinéma endormi
Personne ne se réveille, personne n'en a envie