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Kilom​è​tre Z​é​ro

by Tous Azimuts

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Maison Planàterre
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Maison Planàterre Cette voix mélodique en synchronie avec des structures musicales intuitives et élaborées me remplit de sentiments sereins et optimistes. Optimiste? Dans ce monde incertain et complexe, éclaté et tiraillé, garder son optimisme relève de la foi. Par chance que la beauté, par ex musicale, entretient cette foi en l'humanité. Tiens voilà que je philosophe. Quant on dit que la musique fait voyager les idées.

MP:"Kilomètre zéro","Tomber des nues"&"Sur le lieu de toutes les fractures"=+5

MP:3è=2017_08 Favorite track: Le sel de la terre.
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1.
Comme la roche qui roule Comme la rivière, elle coule Ma main bouge maintenant Elle est tendue vers toi Comme deux proies heureuses Deux bêtes lumineuses Apprivoisant leurs peurs Et si la nuit tombe Si la lune elle plombe Nous serons bien loin sur des chemins plus clairs Un voyage immense sur les lignes de nos mains Dans une langue sans mots
2.
Deux coeurs Deux coeurs trop fatigués Ils auraient tout pompé Le sang à l'extérieur Deux corps Deux corps bien alignés Deux yeux bien trop fermés Les rideaux bloquent la lumières Il fait si froid dehors C'est la fin de l'automne Ils ont été projetés en l'air comme deux pigeons d'argile Lui il court, il sait qu'il l'a laissé Il sait qu'il l'a tué, la femme qu'il aime À la hâte, il va vers la rivière Noyer tout ses revers Et son revolver Il fait si froid dehors C'est la rivière est gelée Il ne peut pas jeter son arme, il ne peut pas la jeter C'est la saison des armes On les frotte jusqu'à ce qu'elles brillent On les caresse comme on caresse les femmes C'est la saison des armes Le retour du métal froid entre nos deux corps quand nous faisons l'amour C'est la saison des armes Les carabines sont en fleur et partout règne l'odeur de la poudre à canon
3.
On est soumis devant les souvenirs qu’on fomente Toutes ces figures qu’on oublie dans le grand schéma des choses On se sent démunis on respire bien moins fort l’Histoire a des cycles et nous ne sommes qu’un arc de cercle Je ne peux que sourire quand j’entends que le pire est passé Ça, on ne le sait jamais, on ne peut qu’espérer patiemment Je comprends mieux ce que je ne faisais qu’entrevoir : ta mort ne sera pas la mienne, je ne me tromperai pas de deuil J’aimerais discuter avec l’architecte des mémoires peut-être lui payer à boire pour voir si lui aussi oublie Avoir des regrets, c’est la preuve qu’on se trompe Je me trompe très souvent mais j’excelle dans l’art de m’excuser Demander pardon, c’est chercher le moindre mal négocier sans l’animal écarter l’instinct de vengeance Après la route j’arrive au kilomètre zéro retour à la case départ, les yeux perdus dans ton regard vert.
4.
Deadline 04:00
Y a une ombre assise là derrière nous calme, voire sereine elle nous suit partout Elle ne mange pas de pain Pas plus qu'elle ne parle elle ne nous veut aucun mal C'est l'ombre du deadline Elle cache la faible lumière qui règne dans ta chambre Si bien que je ne te vois plus il fait trop sombre Elle me parle à l'oreille quand j'ai le dos tourné pas plus que quelques phrases et tu planes avec elle... Elle hante tous les murs s'étend de tout son long Elle fait ça pour être sûre que je sache son nom
5.
Y a de ces conseils si précieux À chérir comme le sel de la terre À suivre avant que la vie abatte Nos jours comme des soldats Pourquoi faut-il qu'on ait si peur Mangez sur l'herbe, dépêchez-vous Un jour ou l'autre, l'herbe mangera sur vous Notre siècle fuit entre nos doigts La lame du couteau entre nos dents Chaque rencontre passe comme une flèche Abattant nos jours comme des soldats Pourquoi faut-il qu'on ait si peur Mangez sur l'herbe, dépêchez-vous Un jour ou l'autre, l'herbe mangera sur vous
6.
Je rentre au bercail Dans la neige et le doute Ce paysage torturé qui rassure La chaussée est hostile Au pays de glace C'est ton empire frileux, ton honneur Ton âme est malade Discrète et coupable D'une centaine d'amours irrésolus Je suis content que ton avenir prenne forme Mais comment ça va? Je m'informe... T'as vraiment plus fatigué qu'avant Je n'engagerai pas le combat Je n'en veux plus, je n'en veux pas J'ai trop peur de revoir le sang Pour que tu m'entendes Mes mots s'amenuisent Ils s'étiolent comme un appel à l'aide Je t'envoie la main Tout ce que tu vois C'est la détresse des bras d'un noyé Je suis content que ton avenir prenne forme Mais comment ça va? Je m'informe... T'as vraiment plus fatigué qu'avant Je n'engagerai pas le combat Je n'en veux plus, je n'en veux pas J'ai trop peur de revoir le sang
7.
Lentement je m'affale sur le siège La lumière agonise sur l'écran Je me cramponne à tout ces pauvres gens Tout ceux qui paient pour être pris au piège Et marchez vers eux, vers eux mes frères les cinémas endormis qui pellettent les nuages dans nos têtes Milles fois la même histoire elle grandit les hommes à grands coups de boîte noire Les yeux grands ouverts sur la toile, la main sur le pouls du fric Toujours plus loin du coeur jusqu'à la dernière réplique Et marchez vers eux, vers eux mes frères les cinémas endormis qui pellettent les nuages dans nos têtes Le projectionniste tranquillement s'endort Ses paupières sont lourdes comme des boulets d'ivoires Une grande question demeure : qui aime se faire avoir? Qui observe la bobine quand toute la salle et noire? Lentement, le cinéma brûle Les flammes dansent sur le plancher Personne ne se réveille au cinéma endormi Personne ne se réveille, personne n'en a envie
8.
800 blues 03:51
Ce qui importe à mon sens C'est d'être et d'avancer C'est de douter des détails Pour finalement les aimer Fragile comme un fil de soie suspendu aux mémoires La mort se garde bien de nous trouver C'est elle qui nous sépare Entre temps, c'est moi qui mène Je suis aux commandes Je m'enivre de ce mandat Tant que les eaux sont profondes Peu de choses peuvent m'arrêter Dans ma course contrôle l'heure Poussière redeviendra poussière redeviendrai-je heureuse? J'aime avant tout le hasard que je préfère au calcul, aux caprices du discours des chiffres On y perd la vue Les orages, les erreurs ne se prévoient pas d'avance tout ce qu'on pense qu'on pige en otage, de la démence Pire que les jours qui passent c'est ceux qui ne viennent jamais Ceux qu'on attend au tournant et qu'on attendra toujours Mais mystère du coeur qui ne peut s'éclairer Comment puis-je sourire à ces lèvres fanées Au portrait qui sourit, comment puis-je pleurer Je cache aux gens fortunés toute la richesse que je trouve C'est dans le coeur de la dépense qu'ils passeront leur tour Si des plaies s'ouvrent sans se fermer comme des portes grandes ouvertes C'est que les écueils de l'âme sont aiguisés Mais où es-tu ce soir? Où seras-tu demain? Donne-moi une adresse que je puisse l'écrire dans ma main Et si la route est longue je m'apporterai de l'eau Et si la route est longue je me lèverai plus tôt
9.
15 pas devant, la carlingue de métal qui embrasera la route des vents 15 pas derrière, le béton qui s'érode face au bruit sourd du tour des hélices Les sacrifices, tant de mots couverts couvrant très mal la douleur de l'exil Et je bous encore, parce que la défaite me rappelle qu'il n'y a jamais vraiment de victoires Réussirais-je à faire rugir ton moteur à décoller en hauteur avec toi Réussirais-je à faire vibrer les montagnes à faire mousser le champagne, celui qu'on doit boire ensemble Réussirais-je à tourner la page à franchir les nuages qui approchent Réussirais-je à garder la tête haute à garder la tête froide, à garder ta main À vol d'oiseau Les frontières s'envolent et les moutures décollent Le moteur s'emballe, mais je m'en balance Je crache sur l'appel au calme Je vis bien dans le vacarme À vol d'oiseau Au-dessus des Andes le condor s'amuse ses plumes en or dans les reflets du soir une balle en plein coeur au sommet de sa gloire À hauteur d'oiseau le cadre nous quitte les photos s'envolent Tout tombe à pic, moi je tombe des nues La pression chute l'oxygène m'évite il s'extirpe du cockpit trop grand pour ce que je mérite Faudra qu'on m'explique quand on largue du lest comment dresse-t-on la liste? Qu'est-ce qu'on délaisse? À 15 pas en haut du sol assassin Je garde une pensée, en mon ceint C'est avec l'avion qu'on apprend la ligne droite Avec toi j'aurai appris, à tracer la ligne Baptiser la terre de tous les noms ceux des flammes de la terre du métal comme du plomb Comme du plomb dans l'aile lorsque tout va mal quand la chute est brutale et que je me suis écrasé
10.
J'ai ouvert ta lettre je l'ai lue presque au complet les mots étaient pâles comme nos ombres avant l'aurore Tu y parlais de tes peurs de ton vertige de tout connaître de la cruauté des hommes des grands esprits brisés par les gens Sur le lieu de toutes les fractures Des voix posées sont enterrées par le bruit des machines Par les gens trop criards qui n'en ont encore que pour l'heure Tu m'écris que ta tête est lourde Que ton monde tourne bien trop vite Qu'on parle sans rien dire Qu'on dit tout sans penser Que tu penses à partir Que tu penses à tout laisser Sur le lieu de toutes les fractures Le ciel s'est enflammé Allumé par des dragons Je t'ai perdu de vue dans la lumière, la mer et le son et l'angoisse et la grâce et cette mince beauté qu'est la guerre...
11.
Comme la roche qui roule Comme la rivière, elle coule Ma main bouge maintenant Elle est tendue vers toi Comme deux proies heureuses Deux bêtes lumineuses Dans le plus bel exil Et si la nuit tombe Si la lune elle plombe Nous serons bien loin des chemins d'hier Aucun souvenirs pénibles Au sol des diamants Aux reflets plus humain

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released May 9, 2015

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